Velouté de mangue, ananas caramélisé et croustillants de fruits secs, une journée dans les Gorges du Verdon
Un petit dessert librement inspiré d’une recette lue sur un magazine Picard, pour utiliser quelques fruits qui me restaient.......et oublier le chocolat ! ;o))
Et puis je voulais aussi tester quelques produits ramenés qu'un court séjour dans le Verdon. En l'occurence du miel de lavande et des amandes du plateau de Valensole.
Pour 4 personnes
Préparation : 10 mn env.
Cuisson : 15 mn env.
500 g de mangue
5 ou 6 tranches d’ananas (frais c’est bien meilleur !)
1 jus d’orange
80 g de fruits secs (pour moi : noisettes et amandes)
2 c à s de miel
1 c à s de sucre en poudre
2 c à soupe de Rhum
Piment d’Espelette
Préparation :
Le croustillant de fruits secs:
Concasser grossièrement les fruits secs. Les faire caraméliser dans une poêle avec 1 cuillère à soupe de miel. Quand les fruits secs sont bien enrobés et le mélange bien doré, le verser sur une feuille de papier cuisson en ayant soin de bien l’étaler. Laisser refroidir.
Mixer les tranches de mangues avec le jus d’orange et une ou deux pincées de piment d’Espelette – facultatif et quantité suivant le goût !
Répartir le velouté dans quatre verrines et mettre au frais.
L’ananas caramélisé :
Recouper les tranches d’ananas en dés. Les faire caraméliser dans une poêle à feu vif avec une cuillère à soupe de miel et une cuillère à soupe de sucre en poudre, tout en mélangeant régulièrement. A la fin de la cuisson (env. 10 mn) ajouter le rhum. Laisser tiédir le mélange et le répartir sur le velouté. Réserver au frais.
Juste avant de servir décorer avec des petits morceaux de croustillant et une petite pincée de piment d'Espelette.
Note :
- L’ajout du Piment d’Espelette et du Rhum est facultatif…….. mais je trouve dommage de s’en passer. Ils ajoutent l’un et l’autre une puissance supplémentaire aux saveurs des fruits.
- Ce dessert peut tout à fait se préparer à l’avance. Je l’ai préparé le soir pour le lendemain midi…..et si par chance il en reste encore un peu pour le soir suivant ...... ce n’est que du bonheur ! ;o))
Et pour finir faisons une petite balade dans les Gorges du Verdon.
Il y a pas mal de temps que nous n'avions pas fait de séjour dans cette région qui pour moi a des parfums de douces vacances ........une période dont je garde de bien beaux souvenirs du début de ma vie d'adulte ;o))
Pour commencer il faut absolument passer par Moustiers-Sainte-Marie. Pendant longtemps j'ai fait une "fixette" sur la faïence de Moustiers et je me suis offert quelques belles pièces...... au temps de ma jeunesse folle ;o)) J'ai eu ma période jaune, puis la période bleue, puis la polychrome. Je l'aime toujours autant mais maintenant je suis passée à autre chose et donc je ne ferai pas d'achat "vaisselle" cette fois !
Juste un peu d'histoire pour vous donner, qui sait, envie d'aller y faire un tour aussi.
A l’entrée des Gorges du Verdon, blotti contre un escarpement rocheux vertigineux, Moustiers est souvent comparé à une crèche avec son étoile suspendue dans le vide, et fait partie des plus beaux villages de France.
Une étrange étoile dorée à la feuille, suspendue à 250 m au-dessus du vide grâce à une chaîne tendue entre les deux pans de montagne qui s'ouvrent autour du torrent. D’après la légende de Frédéric Mistral, l’étoile est un ex-voto dédié à la Vierge Marie, installé selon le vœu du chevalier Blacas, un croisé emprisonné par les Sarrasins en 1210, qui avait promis, s’il revenait dans son village, d’y suspendre une étoile et sa chaîne en hommage à la Vierge Marie.
D’autres versions évoquent des histoires d’amour, de Rois Mages ou encore de Chevalerie… S’il existe de nombreuses versions sur l’origine de l’étoile, aucune n'est authentifiée à ce jour. Le mystère reste donc entier sur l’origine et la signification de cet astre au-dessus de Moustiers…Après onze chutes recensées au cours de son histoire, et comme elle ne fut pas toujours raccrochée (pendant les révolutions), l’étoile que nous contemplons aujourd’hui date de 1957. C’est la onzième qui surplombe la corniche. En 1995, elle est dorée à l’or fin avant de retourner veiller sur le village. La taille de l’étoile, originairement à cinq raies, a varié au cours des temps, de 30 à 180 cm. Aujourd’hui, la chaîne longue de 135 m, pèse 150kg et l’étoile, dorée à l’or fin, mesure 1.25m.
Notre-Dame-de-Beauvoir, située dans l'échancrure où coule le torrent du Riou est un important centre de pélerinage. Perchée dans les grottes de Tuf, à l'endroit où s'installèrent les premiers moines venant des Iles de Lerins, elle offre un point de vue incomparable sur toute la vallée. Seuls les courageux auront le loisir de l'admirer en gravissant les 262 marches (365 autrefois !)
La petite chapelle fut bâtie à la fin du XIIe siècle sur les vestiges d’un temple marial édifié au Vè siècle. Mariage réussi des époques romane et gothique.
Outre le charme de son site et de ses ruelles, la petite cité s'enorgueillit de produire de très belles faïences, qui ont fait sa renommée dans les cours d'Europe aux XVIIème et XVIIIème siècles.
L’art de la céramique a considérablement évolué à Moustiers depuis le Moyen Âge. On ne fabriquait alors que des objets en terre vernissée, dans les tons naturels de vert et brun. On doit l’essor de cet art à Pierre Clérissy, à qui un moine italien de passage au Monastère de la Communauté de Lérins confia le secret de l’émail blanc (faïence stannifère) en 1668. Louis XIV ayant ordonné que la vaisselle d’or et d’argent soit fondue pour renflouer le trésor royal, la faïence de Moustiers acquit une notoriété de premier ordre.
La mode de la porcelaine et de la faïence anglaise met un terme à deux siècles d’activité ininterrompue. Le dernier four s'éteignit en 1873.
En 1927, Marcel Provence rallume un four du village dans le but de redorer son image de grande cité de la faïence dans le monde entier. On compte aujourd’hui une vingtaine d’ateliers et un musée qui lui sont dédiés, ils perpétuent et renouvellent cet artisanat traditionnel pour le plus grand plaisir des visiteurs.
Moustiers se trouve à proximité du Lac de Sainte-Croix que nous allons longer pour rejoindre les Gorges du Verdon.
Non sans nous attarder devant cette belle propriété au fond de la vallée.
Le sosie (ou presque) de M. Polnareff......... en tout cas en ce qui concerne les lunettes très discrètes ;o))
De nombreuses falaises servent à l'escalade et nombreux sont les adeptes de ce sport.
Ce qu'on peut voir sous leurs pieds !
Pendant que nous étions en admiration devant ces intrépides grimpeurs tout à coup un autre spectacle a imméditement monopolisé l'attention de toutes les personnes présentes y compris les grimpeurs : un vol de Vautours fauves. Même le grimpeur au casque rouge a arrêté son ascension pour faire des photos. C'était vraiment impressionnant de voir tournoyer et planer une vingtaine de ces oiseaux. et je vous garantis que ça mitraillait du côté des spectateurs. Pour ma part j'ai fait ce que j'ai pu mais je n'ai pas réussi d'aussi belles photos que sur le plateau de l'Aubrac avec les Milans Royaux. J'avais plus envie de regarder "avec mes yeux" qu'au travers d'un objectif !
Ce grand planeur brun et blanc de 2,5 mètres d'envergure se nomme Gyps fulvus en langage savant et vautour fauve plus couramment. C'est un charognard, autrefois commun en Provence, décimé par les tirs et les empoisonnements. L'association " Vautours en Haute Provence " l'a réintroduit sur les falaises de Rougon à la fin des années 1990, il s'y plaît et s'y reproduit.
L'impressionnant tunnel du Fayet
Une halte plus longue au point Sublime s'impose. Pour rejoindre le belvédère il faut marcher un peu dans un lieu préservé malgré le tourisme. J'aime les odeurs, surtout celle qui pour moi symbolise les Gorges du Verdon : l'odeur des buis. Mon mari n'aime pas tellement, moi j'aime beaucoup peut-être à cause de nombreux souvenirs que ces senteurs font remonter dans ma mémoire. J'ai été surprise de les voir de cette couleur "d'automne" alors que nous sommes au printemps.
Le buis affectionne les zones calcaires ensoleillées, c'est dire qu'il est fréquent dans la région. C'est un bois dur au grain fin à partir duquel on a fabriqué les objets les plus divers : manches d'outils, cuillères, boîtes et barreaux de chaises. Mais il est surtout réputé, à Aiguines, pour les boules que l'on tournait à partir de sa racine. Cette forme de " cueillette " apporta aux habitants un complément de revenus, ainsi qu'aux femmes qui cloutaient boules à domicile.
Quelques photos du superbe château d'Aiguines à la fin du reportage !
Torturé par les vents ?
Arrivés au belvédère une vue superbe du Couloir Samson s'étend sous nos pieds. Pour vous donner une idée de la profondeur du site regardez la taille des voitures à droite de la photo.
Le début du sentier Martel qui va du couloir Samson à la Maline (La Palud sur Verdon) ....... un sentier pour les randonneurs bien entrainés !
Le couloir Samson vu du bord du Verdon.
Les balcons de la Mescla. Depuis ce belvédère on voit combien il a été difficile quelquefois pour le Verdon de "grignoter" la montagne. Là il a dû se résoudre à faire une grande boucle............ ce qui nous offre un très beau paysage. Dommage le Verdon n'était pas très vert, mais plutôt gris, il avait plu les jours précédents et même ce jour-là le ciel était plutôt menaçant !
A cet endroit les gorges font 250m de profondeur.
Le pont de l'Artuby. Il enjambe les gorges de l'Artuby, rivière qui se jette dans le Verdon. Et de ce pont haut de 182m, ce sont des gens qui se jettent pour un vertigineux saut à l'élastique. Ce jour-là il n'y en avait pas mais il y a quelques années, j'en ai vu et je vous assure que c'est très très impressionnant.
Quelques propriétaires de voitures anciennes faisaient une halte en même temps que nous. Ce qui a permis d'admirer quelques belles carrosseries !
Nous reprenons la route avec notre voiture - un peu plus récente ! -
Depuis le on descend tranquillement vers Aiguines et le lac de Sainte Croix et on se régale depuis les derniers points de vues sur les Gorges.
De là on commence à apercevoir un bout du lac
Bauduens, joli village provençal au bord du lac, où il est très agréable de s'arrêter un moment pour prendre un verre sur une terrasse par exemple. Après les paysages sauvages et violents des gorges, ici on reprend contact avec une nature plus douce.
Normalement c'est Bauduens qui marque la fin de cette journée, mais j'ai gardé les photos du château d'Aiguines pour la fin, pour terminer ce billet vraiment en beauté avec ce château de rêve !
Le château de Chanteraine et ses toits de tuiles vernissées...... c'est joli, non ?
A bientôt pour une autre balade !