Penne au Thon et au Pesto

Une recette simple et rapide à faire, moins luxueuse que la recette aux truffes  présentée précédemment mais tout aussi savoureuse !

Un dépannage en cas d'imprévu car on a pratiquement tout dans son "fond de cuisine". Ce sont mes amies italiennes Lina et sa fille Serena qui m'ont donné la recette après  l'avoir dégustée avec bonheur chez Serena.

Vous allez trouver dans votre assiette toutes les saveurs de l'Italie et le soleil du Sud .....  en tendant bien l'oreille vous entendrez le chant des cigales (mais oui elles sont là !) et le ressac de "ma mer-diterranée" ;o))

Pour 3 personnes

Pâtes au choix (nous préférons les pâtes courtes genre penne ou macaroni)

20 cl de crème fraîche semi épaisse

3 cuillères à soupe de pesto (maison c'est meilleur voir Ici)

1 boite de thon au naturel

Huile d’olive

Sel et poivre

Préparation

Faire cuire les pâtes al dente (ou à votre goût !).

Pendant ce temps préparer la sauce.

Mélanger dans un bol :  la crème et le thon égoutté et écrasé à la fourchette. Puis ajouter le pesto.

Saler, poivrer et ajouter  un filet d’une excellente huile d’olive - Terre2Crête -

Égoutter les pâtes et les mélanger immédiatement à la sauce.
Servir aussitôt accompagnées de parmesan râpé.

 NOTE :

C’est aussi excellent froid que chaud. Voilà donc une idée délicieuse pour les pique-nique.

C'est aussi le genre de recette savoureuse, pratique, vite faite que je fais lorsque nous sommes en vacances.

C'est juste à quelques petits kms de chez mes amies Lina et Serena que vous emmène faire une petite balade à la découverte du village de Dolceacqua.

Le nom Dolceacqua (Littéralement : Eau  Douce) dérive presque certainement de la présence d'une ferme d'époque romaine appartenant à un cert Dulcius, transformée ensuite en Dulciàca, Dusaiga (le nom dialectal actuel) et Dulcisaqua. Une autre interprétation attribue l'origine du village aux Celtes, qui l'auraient appelé Dus-agana, modifié ensuite en Dulsàga et enfin en Dolceacqua.

Le premier document qui cite Dolceacqua remonte à 1151, en effet ce fut justement au XIIème siècle que les Comtes de Vintimille firent construire la première partie du château sur le sommet des rochers qui dominent stratégiquement le premier étranglement et la bifurcation de la vallée vers Rocchetta Nervina d'un côté et la moyenne et haute Vallée de la Roya de l'autre côté, en contrôlant leurs accès. Le château fut acheté en 1270 par le capitaine du peuple génois Oberto Doria, le vainqueur des Pisans dans la bataille de la Meloria, et au fil du temps il fut agrandi par ses successeurs. 

 

Après de nombreux changements de propriétaires le château devint enfin propriété de la commune de Dolceacqua en 1942. Il est utilisé pour les manifestations d'été, mais attend d'être restauré et destiné à des fonctions culturelles.

Pour le 500ème anniversaire de la naissance d'Andrea Doria, condottiere et amiral de Gênes, descendant par sa mère du premier Doria de Dolceacqua, une fresque lui fut dédiée

Andrea Doria recevant des offrandes dans son château. 

Un petit mot pour connaitre un peu mieux le peintre de cette fresque : 

Mario Raimondo dit Raimondo "Barbadirame". ”Il pittore delle capre e dei contadini”. ( Le peintre des chèvres et des paysans)

Son pseudonyme "Barbadirame"  veut dire "Barbe de cuivre" du fait de sa barbe, qui comme son nom l'indique était rousse. 

Né à Dolceacqua en 1923, issu d'une famille paysanne, il termine l'école obligatoire, puis commence sa vie professionnelle comme peintre en bâtiment et décorateur de fresques. Il travaille dans divers Palaces, Châteaux et Eglises de la Riviera des Fleurs et de la Côte d'Azur. Ensuite il poursuit ses études et termine sa formation artistique dans l'atelier du peintre Achille Beltrame à Sanremo.

La Terra et le Borgo

Au pied du château se développa le village de la Terra, qui suit les courbes de niveau en des ronds concentriques autour du rocher, reliés entre eux par de raides montées. L'eau de la Nervia fut utilisée pour alimenter les fontaines et pour arroser les jardins potagers du village.

Quand le quartier de la Terra eut utilisé tout l'espace constructible, il continua à grandir en hauteur, en surélévant les maisons, qui arrivèrent parfois jusqu'à six étages. A l'heure actuelle on ressent toujours  l'atmosphère médiévale du vieux village  où le temps semble s'être arrêté.

Sans plus de commentaires faisons le tour de l'église San Antonio Abate (XV-XVIIè siècle)

La tour carrée faisant partie des anciens remparts est devenue la base du campanile. 

 Les colonnettes du balcon sont des trompe-l'oeil.

L'édifice fut refait en style baroque avec cette superbe façade.

 Encore des trompe-l'oeil  autour des fenêtres de cette maison, comme on en trouve souvent en Italie et dans le Comté de Nice

Suivez-moi dans le dédale des ruelles obscures du village médiéval

Les arcs-boutants  sont nombreux et d'époques différentes. Ils assurent la stabilité des maisons et limitent les dégâts en cas de tremblement de terre.

 

Le "concasseur d’olives" - la meule en pierre qui écrase les fruits et  les transforme en pâte  - première étape de la fabrication de l'huile d'olive. Ce monument est dédié à Pier Vincenzo Mela, l'inventeur ( au XVIIIe siècle) du processus de "lavage" de l'huile pour éliminer les résidus.  Son système a été adopté  dans tout le bassin méditerranéen.

Au milieu du XVème siècle, le développement de l'agglomération a amené la création du nouveau quartier du Borgo sur l’autre rive de la Nervia. Ce nouveau quartier fut relié à l'ancien par un  pont en dos-d'âne à un seul arc de 33 mètres de portée. Ce pont, que Claude Monet peignit en 1884, en le définissant comme "un bijou de légèreté", avec l'ensemble des maisons de la Terra et le château des Doria au-dessus, représente une des plus pittoresques et célèbres vues de l'arrière-pays de la Ligurie.

Monet a fait sa première visite sur la Riviéra en 1883 en compagnie de Renoir.  Il fut complètement fasciné par la beauté de cette côte, et à peine rentré à Giverny, il manifesta le désir d’y revenir. Et en effet en janvier 1884 il est de nouveau à Bordighera.

Durant ce séjour il visite aussi l’arrière-pays et la vallée de la Nervia. A Dolceacqua il découvre le vieux pont et le château

Et il écrit  

"... il luogo è superbo, vi è un ponte che è un gioiello di leggerezza ..."

Le village et le pont en particulier lui ont inspiré plusieurs tableaux.

l

 Dans un prochain billet je vous ferai découvrir la gastronomie et les produits locaux de ce village magnifique et tranquille.

                              

Comments

[biche]

vi, j'avais bien lu le thon en boite



j'ai mal écrit matansa (tuerie) , en espagnol (matar)

c'est en sicile avec une cène tournante il capture les gros thon et avec des crochets ils sortent les thons de l'eau rouge de sans

c'est au plus et plus gros que revient les honneurs de cette "fête"

les japonais achetaient tous les thons il y plus de 20 ans je pense



je met un lien vers l'ina http://www.ina.fr/video/CAB92051557



je ne me souvient pas de cette rencontre sur le blog, sans rire , je perds la boule





on se verra en septembre (en hiver donc) peut être, p..... d'été, jamais vu ça



bises

[biche]

je préfère l'espadon, plus fin

mais j'aime le thon aussi et même bien

Font ils tourjours la "mantassa" en italie ?



gros bisous



pègue, le soleil vient de se changer en gris, P..... d'été

[biche]

simple c'est toujours le meilleur

en parlant de thon tu me fais penser aux tranches de thon rouge (oui il ne faut pas) marinées et cuites sur la braise

mieux les tranches d'espadon, bon j'arrête tout est hors de prix



mauvaise saison pour les restaurants ici, les vacanciers n'ont plus de sous et à force de les tondre ils vont partir au soleil d'ailleurs

gros bisous

[babakitchen]

super idée ton plat de pâtes, ici mon fils adore les pâtes au pesto, suis pas sure qu'avec du thon ça lui plairait autant mais c'est pas grave, on essaiera bien à l'occasion

et un grand merci pour les magnifiques photos, tu nous gâtes !!!

bisous

[nani's kitchen]

merci pour ces belles photos et cette assiette bien appétissante ! bisous