Velouté De Trois Courges aux Saveurs d’Automne
Une recette de Luc Salsedo présentée lors de la manifestation "le restaurant éphémère" - Annot’table – à l'automne dernier à Annot. Luc Salsedo, chef d'un restaurant gastronomique à Nice, était chargé de faire une démonstration de la cuisine du marché et comme nous étions en pleine saison de la courge nous avons assisté à l'élaboration de ce délicieux velouté que nous avons bien sûr dégusté sur place. Nous l'avons tellement aimé que depuis je l'ai refait plusieurs fois. Il est donc grand temps maintenant que je partage enfin cette savoureuse recette avec vous.
Velouté De Trois Courges aux Saveurs d’Automne
Pour 6 personnes
Ingrédients
1 Potimarron
Courge de Nice (même poids que le potimarron)
Potiron (même poids que le potimarron)
Il faut compter 2 kg de courge en tout
1 oignon
½ tête d’ail coupée dans le sens de la largeur et laissée avec la peau
Bouquet garni
1 litre de lait
1 citron
1 orange
Chanterelles (J’ai mis des cèpes)
Dés de foie gras
10 châtaignes
Quelques dés de pain grillé
Persil haché
Huile d’olive (j’ai mis de l’huile de noix du Moulin de Chanaz)
Sel et poivre du moulin
Préparation :
Faire chauffer l’huile d’olive. Emincer l’oignon. Le faire revenir avec la demi-tête d’ail, le bouquet garni et la pancetta, sans coloration. (1)
Après les avoir épluchées couper les trois courges en dés. Le potimarron peut être gardé avec la peau. Il suffit de bien le nettoyer sous l’eau. Les ajouter dans la casserole avec l’oignon et l’ail. Saler avec du gros sel. Mouiller avec le lait à hauteur des légumes. Pour que les courges soient bien cuites uniformément, les recouvrir d’un morceau de papier cuisson au contact, puis mettre un couvercle (2).
Préparer les zestes d’orange.
Après une première ébullition ajouter les zestes d’orange et laisser cuire 30mn environ.
Pendant ce temps préparer les chanterelles (ou les cèpes) :
Couper les pieds, les couper en deux, les rincer rapidement. Et les faire cuire dans un peu d’huile d’olive.
Quand les dés de courge sont cuits, enlever l’ail et le bouquet garni et la pancetta. (Moi j’ai laissé la pancetta et je l’ai mixée avec le reste) Mixer la préparation en ajoutant quelques quelque noisettes de beurre et un filet d’huile d’olive. (Si ça vous dit un filet d’huile de noisettes ou de noix).
Ajouter du jus d’orange et de citron, à votre convenance (il faut goûter !)
Passer la préparation mixée au chinois. Rectifier l’assaisonnement.
Dans une soupière individuelle mettre au fond quelques chanterelles (ou cèpes), puis les châtaignes en petits morceaux, Les dés foie gras cuit. Verser le velouté. Parsemer de persil haché et des quelques croûtons de pain grillé.
Pour une « grosse soupe » on peut ajouter quelques châtaignes avant de mixer.
Pour répondre à la question d'Irisa dans les commentaires :
Tout le monde connait le potiron et le potimarron mais la courge de Nice peut-être pas alors les voici tous les trois en photos :
Puisque je viens d'évoquer Annot avec cette recette je vais maintenant me faire un plaisir de vous faire visiter ce joli village de moyenne montagne. Je vous en ai déjà parlé à plusieurs reprises ici, là , encore ici et encore là mais il me semble bien que je ne vous ai jamais entrainés dans une balade au fil des rues de ce village chargé d'hitoire.
Alors allons y !
Niché à l'abri des grès,
au pied des restanques qui s'alignent entre les rochers,
Annot est construit en fond de vallée entre les torrents Vaïre et Beïte.
Des outils et des poteries retrouvés dans les grottes alentour indiquent que ce site est sans doute occupé par l'homme depuis le néolithique. La ville s'est appelée au fil des siècles : Sigumanna, Anotum, Anoth, Anot et finalement Annot.
Aux premiers siècles, des Celto-ligures s'établirent dans la barre rocheuse des grès, puis les habitants descendirent un peu plus bas dans le secteur nommé "Vers la Ville", où se trouve une église intéressante qui fera l'objet d'un autre reportage.
Au 11ème siècle la tribu émigra dans la vallée pour fonder la ville actuelle, entre les torrents de la Vaïre et de la Béïte, autour de l’église Saint-Pons et elle fût fortifiée en 1042.
Au XIXe siècle, la commune connaît un certain essor industriel grâce à la filature et au tissage de la laine. En 1856, deux fabriques emploient 40 ouvriers. Le chemin de fer arrive à Annot en 1908, avec l’ouverture de l’avant-dernier tronçon de la ligne de Nice à Digne. Le tunnel de la Colle est achevé en 1903, et la totalité de la ligne entre Digne et Nice est inaugurée du 5 au 7 août 1911.
La place principale ou"Grande Place du marché' à l'entrée du village est délicieusement ombragée par des platanes, entourée de commerces et animée d'un jeu de boule. Je m'aperçois que je n'ai pas une seule photo de cette jolie place en entier, seulement des "petits bouts" comme ci-dessous :
On y trouve même un four à Pizza-Grillades !
Nous commençons la visite du village par la Rue du Four. Cette rue commence au lavoir du « Barri » pour finir au lavoir St Martin. Cette rue était l’antique chemin muletier qui allait d’Entrevaux à Colmars avec un S (dans les Alpes de Hte Provence........pas en Alsace, hein !!).
On arrive au bout de la rue au Lavoir Saint Martin.
L'église paroissiale St Jean Baptiste (anciennement St Pons)
Un balcon en fer forgé qui a connu des jours meilleurs ! Dommage il etait bien joli.
Une rencontre comme on en fait souvent lorsqu'on déambule dans les villages.
De bien belles portes
Quelques détails d'architecture
Des peintures en trompe-l'oeil pour orner une haute façade.
Dans cette rue en partie couverte on peut voir des meurtrières, vestiges des anciens remparts, qui permettaient de se défendre contre les envahisseurs.
On arrive place des Moulins.
Un banc en pierre près de la porte pour faire la causette "à la fraîche" !
Une ancienne enseigne (difficile à prononcer ça ! ;o))
La vitrine du charcutier : les ciseaux de tonte des moutons ( des forces) voisinent avec les délicieuses petites saucisses "pérugine"
Un dernier regard sur les alentours du village
et à ses superbes et impressionants rochers de grès auquels s'adossent des maisons.
Les dernières maisons en grès à la sortie du village
Nous dépassons la croix romane et nous reprenons le chemin du retour.