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Biscottini à la confiture, Apricale le labyrinthe de pierres
C'est encore une recette lue sur le Site GialloZafferano, qui est incontestablement une référence pour moi. Les recettes sont bien illustrées, parfaitement expliquées. J'en ai déjà fait pas mal venant de ce site et je n'ai jamais été déçue.......mes "goûteurs" non plus !
On y va......on se fabrique quelques petits biscuits et en route pour Apricale.
Biscottini à la Confiture
Préparation : 10 mn
Cuissson : 15 mn
Temps de repos : 1 heure au frais
Ces biscuits sont de petites bouchées friables qui sont en principe des biscuits de Noël. Mais je ne vois aucune raison de ne pas les déguster tout au long de l’année ;o)) Rapides et simples à réaliser, ils vont disparaitre en un clin d’œil !
Ingrédients
140 gr de beurre
180 gr de farine
2 jaunes d’œufs
1 sachet de sucre vanillé et/ou 1 cuillère à soupe de vanille liquide ou en poudre
70 gr de sucre
Pour la garniture:
Confitures de pêches, d’abricots, de fraises……..ou toute autre qui vous fera plaisir (j’ai mis de la confiture de fraise/rhubarbe sur une moitié des biscuits et de la bigarade sur l’autre moitié)
Sucre glace
■ Préparation
Dans une terrine mettre la farine, le beurre coupé en dés, le sucre, les jaunes d’œufs, la vanille. Pétrir du bout des doigts les ingrédients jusqu’à ce qu’on obtienne une pâte lisse et homogène. (J’ai fait la pâte au robot et elle était parfaite !)
Rouler la pâte en boule, la mettre dans un morceau de film alimentaire 
et mettre au frais pendant une heure.
Préchauffer le four à 200°.
Puis sortir la pâte du frigo et la travailler encore froide. Former un long rouleau de 2 à 3 cm de diamètre
(ou deux plus courts si vous préferez). Le couper ensuite en morceaux 
et les rouler en petites boules de la grosseur d’une noix.
On obtient environ 25 biscuits.
Les déposer sur une plaque garnie de papier cuisson. Les espacer de 3 à 4 cm.
Puis avec la queue d’une cuillère en bois, former au centre de chaque biscuit une cavité (sans percer le fond du biscuit !). C’est dans ce trou qu’à la sortie du four on mettra la confiture.
Faire cuire les biscuits 15 mn au four préchauffé à 200°. Surveiller la cuisson car elle est assez rapide et le temps dépend de chaque four. Il faut que les biscuits soient juste dorés.
Les sortir du four et les laisser refroidir sur une grille.
Saupoudrer les biscuits avec le sucre glace 
et à l’aide d’une petite cuillère mettre un peu de confiture dans le trou.
■ Conseil :
La pâte doit être travaillée rapidement dès la sortie du frigo et les biscuits seront enfournés aussitôt prêts. De cette façon ils resteront bien gonflés et de ne s’aplatiront pas pendant la cuisson.
Et maintenant découverte d'Apricale, le labyrinthe de pierres. Ce nom viendrait de : Abrigù, signifiant ensoleillé.
Vous connaissez certainement ma passion pour les villages et particulièrement ceux qui sont "perchés". Nous sommes gâtés dans notre région, il y en a beaucoup et nous ne les avons pas encore tous découverts ! Apricale est un des plus beaux et des plus authentiques villages médiévaux de l'arrière-pays de la Riviéra Italienne. Il se trouve à 14 km du littoral, ai-dessus de Vintimille et Bordighera.
Pour ceux qui n'ont jamais vu ces villages "nid d'aigle", Apricale en est un de la plus belle espèce.
Nous savions l'existence de ce village si proche de chez nous mais nous n'avions jamais porté nos pas dans ce labyrinthe de pierres où il fait bon flâner et où il est facile de se perdre. Au départ ce qui nous a décidé c'est l'envie de découvrir un restaurant du village. Nous voilà donc partis pour une délicieuse journée de découvertes en tous genres !
Détail qui mérite d'être noté : j'ai acheté un joli chapeau en laine, tricoté main. Ca va faire mourir de rire quelques personnes qui me connaissent bien et qui savent que je ne supporte rien sur la tête ! (Katia, je t'ai entendue rire !!). A croire que ce village m'a bouleversé les neurones. Ben oui .......mais je vais le mettre maintenant qu'il commence à faire un peu plus froid ;o))
Dés l'arrivée au village j'ai aimé cette représentation du village en terre cuite.
Et aussi cette marquise métallique du plus bel effet.
Maintenant nous allons nous perdre dans ce dédale de ruelles étroites (vico et vicolo), de passages voûtés ( carugi) qui se glissent entre les hautes maisons de pierre et les nombreux escaliers qui relient toutes ces petites rues.
Le triporteur, un moyen de locomotion très prisé des italiens et particulièrement pratique dans ces ruelles étroites. 
Le moindre espace de terre est occupé par quelques belles plantes ou des arbustes.
Quelques jolies portes........encore un de mes dadas !
Assez surprenant ce balcon qui s'avance dans la rue presque jusqu'à rejoindre la façade de la maison en face. On s'attendrait presque à voir apparaitre Juliette .......et son Roméo ;o))
Des boites à lettres très personnalisées
J'aime beaucoup ces bancs construits à côté de la porte d'entrée. On imagine bien le patriarche assis là le soir à la fraiche, entouré de voisins et amis qui eux ont amené leur chaise en paille ! C'était aux temps anciens, avant l'arrivée de la télé !
Un drôle d'escalier : on descend avant de remonter (ou l'inverse......au choix !)
Un Saint qui veille sur les habitants de ce coin de rue
La boutique des merveilles, où on peut s'approvisionner en délicieux produits du pays.
Le soubassement du château.........impressionnant !
Dans la montée vers le château de la Lucertola un bel oiseau nous accueille. Le Château de la Lucertola ou château du Lézard, semble exister depuis au moins 1092.
La place Vittorio Emmanuele II au coeur du village. C'est là que se dresse l'oratoire San Bartolomeo qui malheureusement ne se visite que l'été.
Cette place est un lieu toujours très animé et un paradis pour les enfants qui peuvent s'amuser en toute quiétude.
Elle est revêtue d'un pavement fait de grandes plaques de grés. Au milieu se trouve la Pierre de Mai. C'est le centre de toutes le festivités du village. C'est là qu'on plantait l'Arbre de Mai ou Arbre de la Liberté. Maintenant c'est l'arbre de Noël qu'on y met, ou l'olivier au moment de la fête de l'huile nouvelle, ou le mât de cocogne à l'occasion de la fête du printemps. Il ne faut pas oublier aussi la La Sagra delle Pansarole en septembre, fête où l'on déguste des kg de beignets parfumés à l'anis et cuits dans l'huile d'olive.
Au fond sous le mur un grand banc qui fait toute la largeur de la place. De quoi passer du bon temps avec les voisins !
C'est là aussi que le grand feu traditionnel a brûlé jusqu'à l'Epiphanie
Sous les arcades de longs bancs de pierre. C'est là que les consuls médiévaux rendaient la justice. Aujourd'hui se sont le mamans qui surveillent les jeux de leurs enfants qui les occupent le plus souvent.
Une vieille charrette y a trouvé un abri !
Puisque c'est là que se rendait la justice, j'aimerais que vous vous posiez un instant avec moi sur ces bancs pour lire un extrait des statuts élaborés en 1249 par la population elle-même, après avoir chassé le Seigneur Comte de Gugliemo :
- Les gardes champêtres devaient prévenir les vols jour et nuit en dormant dans les champs l'été et deux jours par semaine en hiver. S'ils n'arrêtaient pas les voleurs dans les huit jours, ils devaient rembourser les dommages de leur propre poche.
- Le prix de vente des marchandises était rigoureusement fixé.
- La messe dominicale et l'accompagnement des défunts à l'église étaient obligatoires.
- L'homicide était puni d'ensevelissement vivant avec la victime et de la destruction de la maison. Si l'assassin fuyait, ses biens étaient répartis entre les héritiers de la victime et les témoins.
- Les femmes adultères étaient décapitées alors que les hommes devaient juste payer une amende. (Pfffff !)
- Les voleurs de bétail pouvaient choisir entre être amputés d'un pied ou d'une main, cette amputation étant obligatoire pour les voleurs communs.
- Voleurs, pyromanes et ceux qui avaient provoqué des dommages matériels par vandalisme à des tiers pouvaient toujours se soumettre au "jugement de Dieu" ou ordalie considéré comme preuve irréfutable de culpabilité ou d'innocence : s'ils parvenaient à marcher sur une brève distance (9 pieds) un fer rouge dans la main sans se brûler ils étaient considérés comme innocents...
Dures lois qui n'empêchèrent pas les délits de se perpétrer... à méditer!!!
Une double arcade soutient la montée vers l'oratoire et le parvis de l'église.
Sous l'une passe une rue et sous la plus petite se trouve une fontaine monumentale.
La Casa dei Sindaci aux arcades de style gothique
En face la muraille du château et une maison "toute en coins" qui se trouve entre deux rues, ce qui lui donne cette forme particulière.
Le château et son jardin aérien, vu de la place. Nous n'avons pas eu le temps de le visiter. Mais ça sera à faire au printemps.
Le nom des rues est gravé sur des plaques en terre cuite qui s'intégrent parfaitement aux pierres du village, tout en étant plus modernes.
Il est temps après cette grande balade usante pour les vieilles jambes,
d'aller se restaurer à la 
C'est notre jour de chance !
Nous sommes très aimablement ( et dans un français parfait !) accueillis par un personnel discret et efficace et le patron bien sympathique.
Une jolie salle très chaleureuse
Et tout de suite l'apéritif arrive sur notre table accompagné d'une tapenade aux olives du pays.......à tomber ! Ca promet pour la suite.
On passe ensuite aux divers antipasti. J'adore toutes ces petites choses savoureuses.
Pour les plus gros mangeurs que nous il y a ensuite tout un choix de pâtes. Nous avons zappé les pâtes pour passer au plat de résistance directement. Celui pour lequel nous sommes venus avant tout dans ce village. Au départ la découverte devait être dégustative ........et puis le village nous a plu autant que le restaurant.
Donc plat principal : on nous annonce plein de plats, tous aussi tentants les uns que les autres mais nous c'est le camufalo que nous voulons goûter.......inutile d'insister pour un autre plat aussi savoureux soit-il.
Alors là ..........c'est une vraie tuerie. Je conseille vraiment à toutes les personnes qui aiment la cuisine italienne et qui habitent près de la frontière d'aller passer une journée dans ce fabuleux village et de ne pas louper surtout le restaurant LA CAPANNA DA BACI et son très fameux Camufalo
Un jarret de porc élevé exclusivement à l'ancienne et nourri de glands. Pour cuisiner cette matière première noble, il fallait trouver une recette simple et un mode de cuisson qui la mette vraiment en valeur. Après de nombreux essais infructueux (au four, à basse température, sous vide etc...), les cuisiniers sont arrivés à cette merveille. Après avoir partiellement cuit le jarret, on le "camoufle" dans de la pâte feuilletée et on fini de le cuire au four 15 mn à 190°. Ne m'en demandez pas plus concernant la recette ......je ne sais rien de plus.......secret de Chef ;o))
Servi avec juste quelques pommes de terre sautées et une sauce verte tout simple : huile d'olive et persil.
Le tout délicieusement arrosé d'un Rossese de Dolceacqua, le vin du pays par excellence. Dolceacqua, encore un joli village italien vers lequel je vais vous entrainer aussi un de ces jours prochains.
Pour terminer........en douceur .......un superbe sabayon accompagné de la grande spécialité locale "Le Pansarole".
Et les fameuses Pansarole
Un rapport qualité/ prix tout à fait correct. Et en plus nous sommes repartis avec un cadeau du patron ! Il nous a offert une bouteille de vin des Langhe de la propriété de son frère.
Merci Monsieur et chapeau bas !
Au cours de notre balade nous avons découvert les "Murali". En italien on désigne par ce nom les peintures murales. J'aime beaucoup cette façon de personnaliser un village. Je vous ai d'ailleurs déjà fait visiter VERNANTE Ici et Là et ses murs illustrés par l'histoire de Pinocchio, VALLORIA et ses portes peintes, et en France TOUËT SUR VAR.
Ici aussi ils ont eu l'idée dans les années 50/60 de confier ce travail à plusieurs artistes. A l'heure actuelle certaines sont assez abimées, et c'est bien dommage. Et puis d'autres plus récentes sont venues s'ajouter. Nous ne les avons pas encore toutes découvertes. Quand je vous dis qu'il faudra que nous revenions passer une .........ou plusieurs journées dans ce village !
Pour commencer un chat étrange. Le peintre a un peu de mal avec la perspective on dirait ;o))
Les vrais sont un peu mieux "dessinés" ;o))
Quelques fresques relativement récentes
Puis des plus anciennes qui représentent surtout la vie quotidienne au village.
Le village 
La vie aux champs et les travaux ménagers
La pause casse-croûte et le repos
Le mariage
La visite du village va s'achever ici pour aujourd'hui. La suite dans quelque temps certainement !
Un petit coup d'oeil aux alentours en repartant vers notre voiture.
La chapelle Madonna degli Angeli en contrebas du village
Les pentes des collines sont aménagées en terrasses (fasce) soutenues par des murs en pierres sèches. De précieuses parcelles façonnées par la main de l'homme pour cultiver l'olivier - les très fameuses olives taggiasche - mais aussi la vigne pour élaborer le non moins fameux Rossese.
Promesse d'une belle récolte de nèfles ?
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